Fig.12 Carte des aquifères sur le bassin versant des Gardons (modifiée d’après EPTB des Gardons)
Durant la préhistoire, les hommes et les animaux ont habité les grottes et les abris sous roche.
Au cours de la préhistoire[1], au Paléolithique[2] (-2 000 000 ans à -9 600 ans) des Hommes appartenant à trois espèces du genre Homo[3] (Homo heidelbergensis, Homo neanderthalensis puis Homo sapiens) ont occupé les abris sous roche et les grottes creusées par les eaux d’infiltration dans le calcaire récifal des garrigues, surtout dans les gorges du Gardon et de l’Ardèche. Les dépôts sédimentaires de plusieurs mètres d’épaisseur permettent d’identifier plusieurs niveaux montrant que les grottes ont été habitées durant plusieurs périodes archéologiques.
Les ossements des Hommes et les traces de leurs activités, outils, feu, peintures etc…témoignent de leur présence. Les ossements des animaux et les peintures rupestres permettent d’identifier le climat glaciaire ou interglaciaire de la période préhistorique. Par exemple, les grottes de Bragassargues dans le bois de Lens ont été occupées au paléolithique moyen (-300 000 à -40 000 ans) par les Néandertaliens. Les grottes de Balauzière, de Latrone, et des Colonnes (ou de Bayol) dans les gorges du Gardon, ont été habitées au paléolithique supérieur (-40 000 à -9600 ans). Des outils variés en ossements et silex ainsi que des peintures sur les parois témoignent de la présence des Homo sapiens. Très souvent ces grottes ont été utilisées jusqu’au Néolithique[4].
[1] La préhistoire c’est la période qui commence au moment où se développent les premiers représentants du genre Homo et qui se termine quand les hommes utilisent l’écriture. C’est donc une période aux bornes « variables » suivant les régions.
[2] Le Paléolithique est la première et la plus longue période de la Préhistoire, débutant il y a environ 3,3 millions d’années avec l’apparition des premiers outils lithiques en Afrique, et se terminant il y a environ 11 700 ans avec la fin de la dernière période glaciaire. Son nom, issu du grec ancien, signifie « âge de la pierre ancienne ».
[3] Homo est le genre qui réunit Homo sapiens et les espèces apparentées. Depuis quelque 2,5 millions d’années, le genre Homo a produit un buissonnement d’espèces, en raison de sa dispersion géographique. Toutes les espèces du genre Homo sont aujourd’hui éteintes sauf Homo sapiens donc nous ! Les dernières espèces apparentées, comme Homo heidelbergensis et Homo neanderthalensis, ont disparu il y a entre 50 000 et 30 000 ans.
[4]Le Néolithique est une période préhistorique marquée par de profondes mutations techniques et sociales, liées à l’adoption, par les groupes humains, d’un modèle de subsistance fondé sur l’agriculture et l’élevage. Les principales innovations techniques de cette période sont la généralisation de l’outillage en pierre polie, la poterie, le tissage, ainsi que le développement de l’architecture.