Le Mont Bouquet, témoigne de la présence d’un récif dans une mer chaude peu profonde.

La mer installée depuis 190 millions d’années se retire peu à peu de notre département. Un massif bordé de falaises apparaît dans le paysage, c’est le Mont Bouquet qui culmine 629 m d’altitude.

Fig.1 Paysage vers le mont Bouquet vu depuis le sommet de la Coste et image 3D de la carte géologique réalisée avec Géoportail.

Fig.2 Panorama vers les Cévennes vu depuis le sommet du Mont Bouquet.

Ce vaste promontoire a souvent été une arrivée de la course cycliste de l’étoile de Bessèges, notamment en 2022 pour l’étape Saint Hilaire de Brethmas-Mont Bouquet. Ce sommet est aussi très apprécié des adeptes du vol libre qui décollent du haut de la falaise abrupte surplombant le versant oriental, ou du versant sud.

Les plateaux calcaires et le Mont Bouquet sont formés d’un calcaire[1] récifal blanc daté de -130 à -125 millions d’années. Le document ci-dessous (Fig.3) permet de situer ces évènements dans l’échelle des temps géologiques. Appréhender le temps en millions d’années est complexe, c’est pourquoi ce document met en perspective ce temps par rapport à une journée de 24h depuis la formation de la terre.

[1] Le calcaire est une roche sédimentaire facilement soluble dans l’eau et qui se compose principalement de calcite ou carbonate de calcium.

Fig.3 : L’échelle des temps géologiques en millions d’années

Aujourd’hui, en bordure des océans et des mers chaudes, des récifs coralliens sont construits à une profondeur d’environ 20 m dans de l’eau très limpide. Ce calcaire récifal s’est donc construit dans une mer peu profonde entre 0 et 30 m de profondeur, sous un climat tropical, par accumulation d’êtres vivants bio-constructeurs caractéristiques de cette période, les rudistes[1].

Dans notre commune, quelques îlots de calcaire récifal urgonien forment les reliefs appelés « olistolithes ». Ces blocs rocheux ont été déplacés au cours de la formation du fossé alésien, il y a 33 millions d’années. (Lien vers la page « Olistolithes »).

[1] Les rudistes (du latin « rudis », rude) étaient des mollusques marins fixés. Il s’agissait de bivalves comme la moule ou l’huître, mais à coquille longue et épaisse (plusieurs dizaines de centimètres) présentant une forte asymétrie entre les valves : l’inférieure, fixée au substrat, était conique et pouvait prendre des formes diverses selon les familles (hélices, cônes droits, cornes de béliers…) ; la supérieure, le plus souvent discoïdale, servait d’opercule.

Fig.4 : Calcaire récifal au sommet du mont Bouquet daté de -130 à -125 millions d’années (1), fossiles de rudistes dans ce calcaire (2 et 3), représentation de deux rudistes de cette période géologique (4).

Fig.5 : Paléogéographie, il y a 125 millions d’années

Ce calcaire récifal est présent à l’affleurement dans de nombreuses régions du sud-est de la France.

Fig.6 : Carte géologique des affleurements des roches dans le Gard, dont le calcaire récifal

Le relief du Mont Bouquet résulte des plissements dus à la surrection des Pyrénées, suivi de son basculement lors de la surrection des Alpes. Ouvrez les pages suivantes pour connaître la suite de l’histoire.

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